Bon, à la demande générale (euhm… en fait, seulement deux personnes m’en ont parlé, mais je suis tellement influençable) voici le retour du blogue, après un long moment d’absence. Bon. Alors… fait chaud, han, de ce temps-là? Ey, c’est tu pas assez scandaleux, l’état des infrastructures routières au Québec?! Et que dire de notre système de justice!!! (fin de la critique de l’actualité, TVA style).
Le succès de How I met your mother
(by the way, aucune structure dans ce billet-ci, je saute du coq à … l’animal têtu, là.)
Cette série est vraiment populaire chez les gens de notre génération (les 20-30 ans, je dirais). Je suis vraiment rendue accro et je me demandais qu’est-ce qui faisait autant le succès de cette émission. En fait, je crois que c’est en grande partie dû à la variété des personnages qui représentent notre réalité, très bien développés et juste assez caricaturaux. Il y a le petit couple typique ‘’parfait’’ qui est ensemble depuis des lustres (Lili et Marshall), le ‘’bon’’ gars qui cherche désespérément le grand amour (Ted), le cruiseur compulsif qui collectionne les one nights (Barney) et la fille ‘’moderne’’, indépendante et qui a peur de l’engagement (Robin). Ce qui est intéressant c’est qu’on se rend compte que ce petit groupe de gens si différents ne peuvent pas vivre les uns sans les autres et qu’ils s’influencent constamment. Par exemple, quand le petit couple parfait est sur le point de se séparer, Barney panique, même s'il répète sans cesse qu’ils ont une vie plate ensemble … c’est comme si la présence de ce petit couple dans son entourage le rassurait, ce n’est pas LEUR vie qu’il veut vivre maintenant, mais secrètement, dans un avenir lointain, il ne dirait pas non à de la stabilité. Et je crois que ça représente le comportement de plusieurs célibataires de nos jours, qui ont beau clamer que les gens en couple vivent dans la routine poche, si ‘’le grand amour’’ a la chance de se présenter, bien ils ne cracheront pas sur la vie ‘’plate’’ à deux.
Liste des villes dans lesquelles j’aimerais PAS vivre :
- Lanoraie (y’a le mot RAIE dans le nom!!!)
- Ottawa ( ça manque de folie ce place-là…)
- Saint-Eustache (c’est pt un léger préjugé mais j’ai l’impression que cette ville-là est remplie de douchebags et de filles avec des bikinis Budweiser)
Top 6 des turns-offs sur les profils de sites de rencontre :
6) Il est posé avec un cheval sur sa photo de profil.
5) Il a la langue sortie et fait le signe du ‘’devil’’ sur sa photo de profil.
4) ''Je suis mystérieux''. (ok, tu peux pas toi-même te catégoriser ''mystérieux''. C’est pas parce que tu parles pas beaucoup que t’es mystérieux. C’est aux filles de juger, quand elles te rencontrent, si t’as ce qu’il faut pour être défini ''mystérieux'' (genre, il doit y avoir présence d’un aura de mystère autour de toi alimenté par ton sex-appeal intense qui transparait à travers ton regard de feu, ta gueule d’enfer et ton air de ‘’je m’en foutisme‘’)
3)''Je m’entraîne 7-8 fois par semaine dans un gym''.
2)''Je trippe vraiment s’ul motocross’’.
1)''Je suis une femme de 36 ans présentement en couple avec un joli jeune homme de 28 ans et nous cherchons une fille pour partager plaisir coquins.''
Est-ce que ce serait… par hasard… quelque chose… dont je me câlisse?
- Le Outdoring , nouveau mouvement qui consiste à vivre un peu dans sa cour (ce qui permet d’être show-off au maximum en montrant à tout le voisinage ses divans en cuir shinés et sa grosse télé HD 60 pouces).
-La fermeture d’un terrain de golf à L’île-des-Sœurs (étrangement à la UNE des nouvelles du soir à Radio-Canada…).
-Le film des Schtroumpfs. J’ai jamais aimé les Schtroumpfs. Ok, vous remplacez tous les verbes par ''Schtroumpf'' avec la conjugaison, ON A COMPRIS! Je pensais jamais dire ça un jour, mais c’est peut-être ENCORE MOINS DRÔLE que Les Têtes à Claque. Ishhhhh.
Nouvelle section temporaire : Radio!
Il y a quelques semaines, je me promenais pas mal dans la voiture de maman, ce qui fait j’ai beaucoup trop écouté la radio. Constatations :
- Christian Tétreault est le porte-parole le plus convainquant de l’histoire de l’humanité. C’est lui qui fait les annonces de Auto PB, un méga-centre de voitures d’occasion à Laval. La publicité dure vraiment longtemps et sa voix m’envoûte à chaque fois, il pèse chacun de ses mots, et le tout semble vraiment bullshitLess. C’est pas mêlant, depuis ce temps-là, j’me réveille la nuit en sursaut avec l'envie inexplicable de posséder un char usagé.
- Il y a des gens qui n’ont pas encore rempli le formulaire du recensement. J’me trouvais procrastinatrice… mais là je suis rassurée.
- Ça même pas rapport avec la radio, mais circuler en voiture dans la région de Montréal cet été est à chaque fois une aventure extraordinaire, contourner les trous, les p’tits monsieurs de la construction, faire du off-road sur la gravelle, devenir nerveux et accélérer sous les viaducs…
Et finalement, le mot random a été inventé pour décrire cette section.
Pour soulager le mal de gorge, fuck les anti-inflammatoires. La slush bleue de chez Couche-Tard fait une excellente job.
''L’avenir appartient aux gens qui se lèvent tôt''. Pfff, non. C’est plutôt :
''Avoir le maximum de choix au magasin de Cupcakes appartient aux gens qui se lèvent tôt.''
Au plaisir!
jeudi 11 août 2011
jeudi 31 mars 2011
Un peu un melting pot...
Ciné
- Suggestion de film : (500) days of Summer (2009)
Si vous ne l'avez pas vu, courrez vite au Club Vidéo!!! ( dit-elle afin d'encourager cette industrie... paraît que Blockbuster feel pas trop ces temps-ci. Mais pourquoi lever notre gros derrière et marcher 10 minutes alors qu'on peut continuer à cruiser sur le chat Facebook en downloadant le dernier Twilight?...)
Je pourrais décrire ce film en parlant d'une anti-comédie romantique, puisque dès le début, le narrateur nous indique que ça va mal finir. Également, l'histoire ''d'amour'' est décortiquée d'une façon orginale, étant donné que des sauts fréquents dans le temps sont effectués. Je crois que c'est devenu mon nouveau film préféré ( et oui, Titanic a enfin été déclassé... mais je t'aimerai toute ma vie, Jack!!!).
- Seul sur le sable, les yeux dans l'eau...
Pour une raison qui m'est encore inconnue, l'autre soir, à 1h du matin, j'ai eu le goût d'écouter Le Lagon Bleu. Et, tant qu'à y être, j'ai également visionné la suite, Le Retour du Lagon Bleu. Presqu'aussi bons que dans mes souvenirs. Mais ça manque un peu de poil... à croire qu'ils échouent sur une île déserte avec un kit pour l'épilation au laser.
Et ils se construisent littéralement un duplex avec une couple de tiges de bambou et des feuilles de palmier... côté débrouillardise, ils torchent solidement Tom Hanks dans Cast Away.
- By the way, il me semble que Fight Club est le film préféré de tous les gars de 25 à 30 ans...
Télé
- Nouveau segment : Le moment ''Ta Yeule!!!'' publicitaire.
Donc, il s'agit d'un moment où je crie ''Ta yeule!!!'' à ma télé.
En vedette semaine, la publicité de ''La reine des sauces'' , qui passe au canal V à l'heure du souper, et à la fin de laquelle une voix d'enfant crie : ''Elle est full CAPOTANTA!!!''
- Écouter Call TV en gang à la fin d'un party bien arrosé est vraiment une expérience exaltante :
'' - Boa!!! Boa!!! Je suis sûr que c'est ça!!!
- Mais non, ils l'ont déjà dit!!!... Essaye Chat!!! C'est sûr que c'est Chat!!! Appelle, vite!!! ...
- Ok, moi je vais texter!!!... Ha est ben conne elle!!! Ca fait trois fois qu'à pogne le studio pis qu'à dit Chien... ''
États d'âmes
J'étais dans une cabine d'essayage dans une boutique du centre Eaton, et j'entendais les deux vendeuses ''bitcher'' une de leur collègue...en français ET en anglais. J'ai réalisé à ce moment-là que le bitchage bilingue était particulièrement puissant, ça donne quelque chose comme :
''- Tsé, j'y ai dit de se la fermer, ya know, I told her to mind her own fucking business!
- Oh, t'as tellement bien fait, cause she can be a real bitch, sometimes!''
On est en 2011, il y a des milliers de moyens de communication... si tu n'as pas de nouvelles du gars après , mettons, 3 jours, c'est pas parce que, pour une raison X, il est dans l'IMPOSSIBILITÉ de communiquer avec toi. C'est parce qu'il veut PAS te revoir.
Si on est en 1910, et que le gars avec qui t'as passé ''un bon soir'' chez tes parents n'a pas communiqué avec toi depuis 3 jours, bien il y a de grosses chances qu'il se soit fait déchiqueter par un coyote en voulant retourner chez vous... et que c'est pour ça que t'es sans nouvelle.
Les temps fucking changent.
Et en bonus, cette semaine...
Mon ami Simon est à la recherche d'un appart en ce moment, donc il va fréquemment sur le site Kijiji. Voici donc un best-of des citations savoureuses sur lesquelles il est tombé :
- “Je cède le bail de mon 1 1/2 à partir du 01/06/2011 pour cause de départ”.
- “BONJOUR JE RECHERCHE UN APPARTEMENT TOUT INCLUS AVEC POELE ET FRIGO,CHAUFFÉ ET ÉCLAIRÉ AVEC EAU CHAUDE. IDÉALEMENT PRÈS DU MÉTRO JEAN-TALON.JE SUIS ÉGALEMENT DISPONIBLE POUR CO-LOCATION AVEC GARS QUI AIME S'ENTRAINER .POUR PARARGER 4 1|2 et plus. EXCELLENTE RÉFÉRENCE.
SVP SI VOUS AVEZ DES PHOTOS DE VOTRE APPARTEMENT ME LES ENVOYER. JE SERAIS PRÊT À DÉMÉNAGER POUR LE MOIS D' AVRIL OU MAI 2011.
MERCI. JE RÉPONDS À TOUT LES E-MAILS.
Photo qui venait avec l'annonce :
- “3 1/2, a 1 minutes a pied du metro, a deux passe de lepicerie”
Ha, bien c'est vraiment pas loin de l'épicerie, ça...
- “ salle de bain ayant douche et lavabo, la toilette est
À quelques pas du Marché Jean-Talon.''
Pratique...
- Suggestion de film : (500) days of Summer (2009)
Si vous ne l'avez pas vu, courrez vite au Club Vidéo!!! ( dit-elle afin d'encourager cette industrie... paraît que Blockbuster feel pas trop ces temps-ci. Mais pourquoi lever notre gros derrière et marcher 10 minutes alors qu'on peut continuer à cruiser sur le chat Facebook en downloadant le dernier Twilight?...)
Je pourrais décrire ce film en parlant d'une anti-comédie romantique, puisque dès le début, le narrateur nous indique que ça va mal finir. Également, l'histoire ''d'amour'' est décortiquée d'une façon orginale, étant donné que des sauts fréquents dans le temps sont effectués. Je crois que c'est devenu mon nouveau film préféré ( et oui, Titanic a enfin été déclassé... mais je t'aimerai toute ma vie, Jack!!!).
- Seul sur le sable, les yeux dans l'eau...
Pour une raison qui m'est encore inconnue, l'autre soir, à 1h du matin, j'ai eu le goût d'écouter Le Lagon Bleu. Et, tant qu'à y être, j'ai également visionné la suite, Le Retour du Lagon Bleu. Presqu'aussi bons que dans mes souvenirs. Mais ça manque un peu de poil... à croire qu'ils échouent sur une île déserte avec un kit pour l'épilation au laser.
Et ils se construisent littéralement un duplex avec une couple de tiges de bambou et des feuilles de palmier... côté débrouillardise, ils torchent solidement Tom Hanks dans Cast Away.
- By the way, il me semble que Fight Club est le film préféré de tous les gars de 25 à 30 ans...
Télé
- Nouveau segment : Le moment ''Ta Yeule!!!'' publicitaire.
Donc, il s'agit d'un moment où je crie ''Ta yeule!!!'' à ma télé.
En vedette semaine, la publicité de ''La reine des sauces'' , qui passe au canal V à l'heure du souper, et à la fin de laquelle une voix d'enfant crie : ''Elle est full CAPOTANTA!!!''
- Écouter Call TV en gang à la fin d'un party bien arrosé est vraiment une expérience exaltante :
'' - Boa!!! Boa!!! Je suis sûr que c'est ça!!!
- Mais non, ils l'ont déjà dit!!!... Essaye Chat!!! C'est sûr que c'est Chat!!! Appelle, vite!!! ...
- Ok, moi je vais texter!!!... Ha est ben conne elle!!! Ca fait trois fois qu'à pogne le studio pis qu'à dit Chien... ''
États d'âmes
J'étais dans une cabine d'essayage dans une boutique du centre Eaton, et j'entendais les deux vendeuses ''bitcher'' une de leur collègue...en français ET en anglais. J'ai réalisé à ce moment-là que le bitchage bilingue était particulièrement puissant, ça donne quelque chose comme :
''- Tsé, j'y ai dit de se la fermer, ya know, I told her to mind her own fucking business!
- Oh, t'as tellement bien fait, cause she can be a real bitch, sometimes!''
On est en 2011, il y a des milliers de moyens de communication... si tu n'as pas de nouvelles du gars après , mettons, 3 jours, c'est pas parce que, pour une raison X, il est dans l'IMPOSSIBILITÉ de communiquer avec toi. C'est parce qu'il veut PAS te revoir.
Si on est en 1910, et que le gars avec qui t'as passé ''un bon soir'' chez tes parents n'a pas communiqué avec toi depuis 3 jours, bien il y a de grosses chances qu'il se soit fait déchiqueter par un coyote en voulant retourner chez vous... et que c'est pour ça que t'es sans nouvelle.
Les temps fucking changent.
Et en bonus, cette semaine...
Mon ami Simon est à la recherche d'un appart en ce moment, donc il va fréquemment sur le site Kijiji. Voici donc un best-of des citations savoureuses sur lesquelles il est tombé :
- “Je cède le bail de mon 1 1/2 à partir du 01/06/2011 pour cause de départ”.
- “BONJOUR JE RECHERCHE UN APPARTEMENT TOUT INCLUS AVEC POELE ET FRIGO,CHAUFFÉ ET ÉCLAIRÉ AVEC EAU CHAUDE. IDÉALEMENT PRÈS DU MÉTRO JEAN-TALON.JE SUIS ÉGALEMENT DISPONIBLE POUR CO-LOCATION AVEC GARS QUI AIME S'ENTRAINER .POUR PARARGER 4 1|2 et plus. EXCELLENTE RÉFÉRENCE.
SVP SI VOUS AVEZ DES PHOTOS DE VOTRE APPARTEMENT ME LES ENVOYER. JE SERAIS PRÊT À DÉMÉNAGER POUR LE MOIS D' AVRIL OU MAI 2011.
MERCI. JE RÉPONDS À TOUT LES E-MAILS.
Photo qui venait avec l'annonce :
- “3 1/2, a 1 minutes a pied du metro, a deux passe de lepicerie”
Ha, bien c'est vraiment pas loin de l'épicerie, ça...
- “ salle de bain ayant douche et lavabo, la toilette est
À quelques pas du Marché Jean-Talon.''
Pratique...
lundi 21 février 2011
Le retour du blogue!
Ciné
J'ai vu quelques bons films récemment, dont Blue Valentine, qui met en vedette Ryan Gosling (connu surtout pour son rôle dans '' The Notebook'' ) et Michelle Williams (une actrice de la série Dawson's Creek qui s'en ai remarquablement bien sortie professionnellement). Il s'agit d'une histoire assez banale, mais jouée de façon très juste, si bien qu'on a l'impression qu'une caméra suit un vrai couple, dans la réalité, sans qu'ils le sachent. Ce film est rempli de zones grises, ce qui fait qu'à la fin, il est vraiment difficile d'identifier quel membre du couple est réellement responsable de ce qui leur arrive. Et c'est ce qui rend ce film très ''collé'' sur la vraie vie, étant donné qu'il n'y a pas de personnage simplement ''bon'' ou ''méchant''.
Télé
J'ai récemment écouté une partie de l'excellente série documentaire ''Apocalypse'', qui contient uniquement des images d'archives filmées lors de la Deuxième Guerre mondiale. Il y a une partie du documentaire qui m'a particulièrement marquée, et c'est le moment où il montrent les soldats allemands qui entrent en Russie et qui se rendent rapidement compte que les conditions météorologiques sont fucking hard core, et que leur petits manteaux de printemps réussiront pas à les tenir au chaud bien longtemps... en parrallèle, on montre les soldats de la Sibérie, appelés en renfort, qui tirent du gun en descendant des montagnes en ski et qui se déplacent en traîneaux tirés par des RENNES. In your face, Hitler!
État d'âmes
Constatation de la semaine : Un beau gars avec un bébé dans un centre d'achat, ça ''pogne'' beaucoup trop. Et pour les raisons suivantes :
- Ca rend le gars extrêmement facile d'approche, parce que le bébé devient LE prétexte pour aller jaser avec le joli monsieur.
- Les filles se rendent compte de la polyvalence du gars en question, il joue à la fois le rôle du père (donc, attendrissant, responsable et n'ayant pas peur de l'engagement...) et celui de l'homme beau, séduisant, qui prend soin de lui.
Section réservée aux filles
On constate souvent à quel point les femmes dans les annonces de tampons sont de bonne humeur, mais je crois que les filles dans les publicités de traitements contre la vaginite le sont encore PLUS. C'est pas mêlant, le comprimé-confort de Canesten semble plonger les femmes dans une euphorie incroyable. Ok, à la limite, je crois qu'on peut quand même faire de l'équitation et aller chercher les enfants à la garderie avec le sourire quand on a nos règles, mais désolée, quand il est question d'INFECTION À LEVURE, je pense pas que le qualificatif approprié pour décrire une fille soit ''rayonnante''.
Tant qu'à être dans le sujet, j'ai réalisé que chez Jean Coutu, les crèmes contre les hémorroïdes, les condoms, les tests de grossesses et les traitements contre les vaginites étaient tous dans la même rangée (by the way, je n'allais chercher AUCUN de ces trucs-là ;) ). Sur le petit panneau en haut de l'allée, ils devraient écrire : ''Rangée 8 : Items que vous devez habilement camoufler à la caisse avec d'autres achats''.
Section Justin Bieber VS Backstreet Boys
Jeudi dernier, la première du film ''Never say Never'' avait lieu à Montréal, et TVA était au cinéma pour recueillir les impressions des jeunes filles en délire. La journaliste interview un groupe de trois ados :
'' J'ai 243 posters de Justin Bieber!!!'' dit l'une.
'' Je passe au moins 5 heures sur Internet à tcheker les nouvelles sur lui!!!'' dit l'autre
'' Justin yé juste... trop parfait! '' s'exclame la dernière.
Je ne vais pas, comme je l'ai beaucoup fait par le passé, critiquer ici
le phénomène Justin Bieber. Puisque, à mon grand regret, j'ai reconnu dans ces adolescentes un peu la ''groupie'' des Backstreet Boys que j'étais à 12 ans. Mais je constate qu'être un grand fan d'une célibrité aujourd'hui nécessite tellement moins d'efforts que par le passé... moins de ''commitment'' je dirais. Tu veux avoir des nouvelles de Justin Bieber?... Tu tappes son nom sur Google, et voilà le travail. Tu veux voir son dernier vidéo clip? Direction YouTube.
Dans mon temps, si tu voulais avoir des nouvelles des BSB, tu devais attendre à chaque semaine que le 7 jours sorte, et l'acheter. Pour voir un de leur clip, tu devais syntoniser Musique Plus, préparer ta cassette VHS d'avance et appuyer sur le bouton au moment où t'entendais les premiers accords de ''Get Down''. Et je me rappelle des soirées entières passées à écouter CKOI, le téléphonne à la main et à l'affût DU moment où l'animateur allait annnoncer : '' Le troisième appel gagnera la paire de billets gratuits pour les BSB au Centre Molson!''.
Donc, contrairement aux BSB, qui ont toujours aujourd'hui des fans très fidèles (le show BSB-New Kids on the Block au Centre Bell cet été, anywone???), Justin Bieber sera selon moi rapidement oublié, étant donné le caractère très '' on découvre, on consomme avec un minimum d'effort et on jette'' de notre époque et le fait que YouTube crée des ''stars'' dont la popularité est vraiment éphémère.
Section ''Petits bonheurs de la vie''
- Tomber en zappant sur le film ''Mon fantôme d'amour'', exactement à la scène sensuelle de la poterie.
- Manger une grosse pointe de la pizza Delissio ''Bacon cheeseburger''.
- Sortir dehors cette semaine et PAS avoir froid.
- Faire jouer le thème du film Mission Impossible dans mon Ipod quand je dois courir pour attraper l'autobus.
J'ai vu quelques bons films récemment, dont Blue Valentine, qui met en vedette Ryan Gosling (connu surtout pour son rôle dans '' The Notebook'' ) et Michelle Williams (une actrice de la série Dawson's Creek qui s'en ai remarquablement bien sortie professionnellement). Il s'agit d'une histoire assez banale, mais jouée de façon très juste, si bien qu'on a l'impression qu'une caméra suit un vrai couple, dans la réalité, sans qu'ils le sachent. Ce film est rempli de zones grises, ce qui fait qu'à la fin, il est vraiment difficile d'identifier quel membre du couple est réellement responsable de ce qui leur arrive. Et c'est ce qui rend ce film très ''collé'' sur la vraie vie, étant donné qu'il n'y a pas de personnage simplement ''bon'' ou ''méchant''.
Télé
J'ai récemment écouté une partie de l'excellente série documentaire ''Apocalypse'', qui contient uniquement des images d'archives filmées lors de la Deuxième Guerre mondiale. Il y a une partie du documentaire qui m'a particulièrement marquée, et c'est le moment où il montrent les soldats allemands qui entrent en Russie et qui se rendent rapidement compte que les conditions météorologiques sont fucking hard core, et que leur petits manteaux de printemps réussiront pas à les tenir au chaud bien longtemps... en parrallèle, on montre les soldats de la Sibérie, appelés en renfort, qui tirent du gun en descendant des montagnes en ski et qui se déplacent en traîneaux tirés par des RENNES. In your face, Hitler!
État d'âmes
Constatation de la semaine : Un beau gars avec un bébé dans un centre d'achat, ça ''pogne'' beaucoup trop. Et pour les raisons suivantes :
- Ca rend le gars extrêmement facile d'approche, parce que le bébé devient LE prétexte pour aller jaser avec le joli monsieur.
- Les filles se rendent compte de la polyvalence du gars en question, il joue à la fois le rôle du père (donc, attendrissant, responsable et n'ayant pas peur de l'engagement...) et celui de l'homme beau, séduisant, qui prend soin de lui.
Section réservée aux filles
On constate souvent à quel point les femmes dans les annonces de tampons sont de bonne humeur, mais je crois que les filles dans les publicités de traitements contre la vaginite le sont encore PLUS. C'est pas mêlant, le comprimé-confort de Canesten semble plonger les femmes dans une euphorie incroyable. Ok, à la limite, je crois qu'on peut quand même faire de l'équitation et aller chercher les enfants à la garderie avec le sourire quand on a nos règles, mais désolée, quand il est question d'INFECTION À LEVURE, je pense pas que le qualificatif approprié pour décrire une fille soit ''rayonnante''.
Tant qu'à être dans le sujet, j'ai réalisé que chez Jean Coutu, les crèmes contre les hémorroïdes, les condoms, les tests de grossesses et les traitements contre les vaginites étaient tous dans la même rangée (by the way, je n'allais chercher AUCUN de ces trucs-là ;) ). Sur le petit panneau en haut de l'allée, ils devraient écrire : ''Rangée 8 : Items que vous devez habilement camoufler à la caisse avec d'autres achats''.
Section Justin Bieber VS Backstreet Boys
Jeudi dernier, la première du film ''Never say Never'' avait lieu à Montréal, et TVA était au cinéma pour recueillir les impressions des jeunes filles en délire. La journaliste interview un groupe de trois ados :
'' J'ai 243 posters de Justin Bieber!!!'' dit l'une.
'' Je passe au moins 5 heures sur Internet à tcheker les nouvelles sur lui!!!'' dit l'autre
'' Justin yé juste... trop parfait! '' s'exclame la dernière.
Je ne vais pas, comme je l'ai beaucoup fait par le passé, critiquer ici
le phénomène Justin Bieber. Puisque, à mon grand regret, j'ai reconnu dans ces adolescentes un peu la ''groupie'' des Backstreet Boys que j'étais à 12 ans. Mais je constate qu'être un grand fan d'une célibrité aujourd'hui nécessite tellement moins d'efforts que par le passé... moins de ''commitment'' je dirais. Tu veux avoir des nouvelles de Justin Bieber?... Tu tappes son nom sur Google, et voilà le travail. Tu veux voir son dernier vidéo clip? Direction YouTube.
Dans mon temps, si tu voulais avoir des nouvelles des BSB, tu devais attendre à chaque semaine que le 7 jours sorte, et l'acheter. Pour voir un de leur clip, tu devais syntoniser Musique Plus, préparer ta cassette VHS d'avance et appuyer sur le bouton au moment où t'entendais les premiers accords de ''Get Down''. Et je me rappelle des soirées entières passées à écouter CKOI, le téléphonne à la main et à l'affût DU moment où l'animateur allait annnoncer : '' Le troisième appel gagnera la paire de billets gratuits pour les BSB au Centre Molson!''.
Donc, contrairement aux BSB, qui ont toujours aujourd'hui des fans très fidèles (le show BSB-New Kids on the Block au Centre Bell cet été, anywone???), Justin Bieber sera selon moi rapidement oublié, étant donné le caractère très '' on découvre, on consomme avec un minimum d'effort et on jette'' de notre époque et le fait que YouTube crée des ''stars'' dont la popularité est vraiment éphémère.
Section ''Petits bonheurs de la vie''
- Tomber en zappant sur le film ''Mon fantôme d'amour'', exactement à la scène sensuelle de la poterie.
- Manger une grosse pointe de la pizza Delissio ''Bacon cheeseburger''.
- Sortir dehors cette semaine et PAS avoir froid.
- Faire jouer le thème du film Mission Impossible dans mon Ipod quand je dois courir pour attraper l'autobus.
jeudi 16 décembre 2010
Les parents-rois
Voici un petit billet à saveur sociale que je tenais à écrire depuis un bout. Je profite du fait que j’ai déjà un blogue pour insérer ce petit texte ici, même s’il n’a aucun lien avec l’univers du cinéma ou de la télévision.
En passant, étant donné que je n’ai pas d’enfants, j’étais plus ou moins à l’aise d’écrire ce billet, par peur qu’on me dise : mais tu ne sais pas de quoi tu parles! Toutefois, je me suis dit que si je l’avais écrit en ayant des enfants, j’aurais peut-être eu l’air de la maman ‘’parfaite’’ qui tente de faire la morale… donc, disons simplement que j’émets une opinion en tant que simple observatrice d’un nouveau phénomène social…
Il y a quelques années, je suis tombée sur l’article suivant dans le journal Le Devoir :
http://www.ledevoir.com/societe/education/131550/les-parents-rois-s-installent-a-l-ecole
On y parle d’une augmentation de nombre de parents-rois, également appelés parents ‘’Moi, mon enfant’’. Ces derniers sont prêts à tout pour que leur petit chéri s’épanouisse et évolue dans un environnement qui va favoriser de façon optimale son développement, et faire de lui l’enfant parfait. Ce sont des parents très exigeants, puisqu’ils font peu confiance aux personnes et institutions qui prennent leur enfant en charge lorsqu’ils sont au travail. Il ne faut rien qui puisse de près ou de loin nuire à l’épanouissement de leur petit trésor, et ils ont tendance à le surprotéger pour éviter qu’il lui arrive quoi que ce soit de malheureux.
En lisant cet article, je me suis dit : Enfin!!! Quelqu’un d’autre a noté ce phénomène désagréable!
Voici un extrait de l’article qui m’a particulièrement marqué, et qui décrit très bien ce qu’est un parent-roi :
‘’ Pour les écoles, les retards du matin sont devenus une véritable plaie: dans une classe de deuxième année, 20 minutes après la cloche du matin, ce n'est toujours que la moitié des enfants qui est au poste, l'œil à peine entrouvert. Les autres sont tout simplement... en retard, étirant leur entrée sur une demi-heure, parfois une heure, et bouleversant du coup la routine matinale. Au secrétariat de l'école, les parents font la file le matin pour justifier le petit retardataire. «Excusez mon fils, nous avons fait des crêpes ce matin. Il en voulait et ç'a été plus long que prévu.» ''
Quel genre de message ces parents envoient-ils à leurs enfants? C’est correct d’être en retard, tu sais, petit, ce n’est quand même pas ton professeur qui va te dire à quelle heure tu dois arriver! Nous consolidions notre relation parent-enfant en faisant des crêpes ce matin et nous avions beaucoup de plaisir, d’autant plus que c’est toi qui a proposé d’en faire, signe que tu as de l’initiative! Ça indique que tu es un enfant épanouis qui se développe bien…
Ca va être beau, ça , plus tard, sur le marché du travail. ‘’Excusez mon retard, boss, j’ai préparé un super gros déjeuner à ma blonde ce matin, et ça été plus long que prévu…’’
Personnellement, j’ai eu une enfance très gâtée pourrie. Mon frère et moi, on avait plus de cadeaux à Noël que tous nos amis, et mes parents étaient toujours très présents, à l’écoute de nos moindres besoins. Malgré cela, quand c’était le temps de s’habiller pour aller à l’école le matin, même si ça ne faisait pas notre affaire, bien on était forcé de s’y rendre à l’heure, à moins de faire 40 de fièvre. ‘’Tu écoutes le professeur!..’’ nous répétait mon père. Même chose pour les cours de natation, que je détestais pour mourir au début… Mon père : ‘’Tu vas terminer ta session, et tu verras après si tu veux continuer. Mais tu la termines.’’ Et une dizaine d’années plus tard, j’étais sauveteuse. Il ne s’est pas demandé si ça me traumatiserait à vie de me pousser à continuer le cours, même si je braillais.
Je n’apprends rien à personne quand je dis qu’il faut inculquer aux enfants la notion de ‘’discipline’’ et de ‘’cadre’’, et que c’est nécessaire qu’ils apprennent tôt dans leur développement que dans la vie, c’est eux qui doivent se plier aux règles des institutions qu’ils fréquentent, et non l’inverse. Dans l’article du Devoir, l’auteure parle de ''l'école à la carte'' lorsqu’elle décrit les nombreuses demandes farfelues que les parents adressent aux professeurs et aux directeurs pour accommoder leurs petits chéris. Un parent est même allé jusqu’à demander au professeur de changer le C du bulletin en comportement pour un B afin que son enfant puisse être admis à un examen pour entrer à l’école privée.
Je ne suis pas enseignante au primaire ni éducatrice en garderie (ceux et celles-là doivent en avoir, des histoires de parent-roi à raconter…), mais j’ai toujours eu beaucoup de jobs d’été où j’étais en contact avec les enfants (et avec leurs parents). Je me permets donc de relater quelques anecdotes.
J’ai été secrétaire dans une école de danse et je recevais régulièrement des parents dans mon bureau, pour les inscriptions et répondre aux questions quand la directrice donnait les cours. Certains parents venaient me voir :
-Pour le spectacle de fin d’année, Magalie (6 ans) devra-t-elle vraiment rester en arrière scène pendant DEUX HEURES avec les parents-bénévoles?... J’aimerais beaucoup être avec elle durant ce temps, parce qu’elle va surement s’ennuyer… et s’il arrivait quelque chose?
(Mais bien sûr, Madame, allez-y, vous n’êtes pas la seule à avoir fait la demande et autant de parents-bénévoles que d’enfants, c’est vraiment génial côté logistique pour le spectacle…)
Également, j’ai remplacé à deux reprises lors de cours Aqua-Bébé (les parents accompagnent leurs enfants dans l’eau), ce qui m’a permis d’observer quelques comportements de parents-rois. Par exemple, le petit garçon a un ‘’ballon’’ dans le dos, et au niveau où il est rendu, il n’est plus supposé en porter (aucun des autres enfants n’ont de flotteurs). En plus, ce n’est pas un équipement aquatique qui est approuvé par la Société de Sauvetage (ai-je appris dans mes cours). Donc, je demande gentiment au papa d’enlever le ballon en lui expliquant tout ça et anyway, il est là pour le tenir, son kid. Le monsieur me regarde comme si j’avais giflé son fils : ‘’Il l’enlèvera quand il se sentira PRÊT à l’enlever.’’ C’est là que j’ai réalisé que je n’avais pas ce qu’il fallait pour dealer avec ce genre de situation. Avec ce genre de parent.
Je ne dis pas que la grande majorité des papas et des mamans sont comme ça de nos jours. N’étant pas parent moi-même, ce serait très effronté de ma part de prétendre ça. Toutefois, je pense sincèrement que le phénomène de parent-roi
s’accentue avec les années.
Une explication?
Dans les années 50-60, il y avait tellement d’enfants par foyer que les parents avaient beaucoup moins de temps à consacrer à chacun, et en général, je crois qu’une plus grande confiance était accordée aux professeurs, éducateurs, gardiens et moniteurs qui s’occupaient des kids lorsqu’ils étaient en-dehors de la maison. L’autorité à l’école était plus rarement contestée et lorsque c’était le cas, bien l’enfant avait droit à un bon ptit coup de règle sur les doigts pour le remettre sur le droit chemin. Et les parents trouvaient en général normal ce genre de pratique, puisqu’ils avaient été élevés semblablement. Je ne dis pas que c’était mieux dans ce temps-là qu’aujourd’hui, étant donné que l’immense confiance accordée aux ‘’gardiens d’enfants’’ a donné lieu à de nombreux cas d’abus.
Dans les années 70-80, la grande diminution du nombre d’enfant par foyer a donné lieu à ce qu’on appelle les enfants-rois (aussi appelée génération passe-partout). Les parents qui on été élevés dans la rigidité veulent en général donner plus à leur enfant qu’ils n'ont reçus, étant donné qu’ils en ont davantage la chance (moins de kids à s’occuper). Ils veulent que leur enfant ait tous les outils pour développer son plein potentiel, ils le gâtent, le chouchoutent, et l’inscrivent à des cours de danse, de natation, de soccer, de judo… Des émissions pour enfants à vocation très éducative font leur apparition, afin que les bouts de chou puissent être stimulés tout en apprenant lorsqu’ils regardent la télévision. Également, les moyens de communication évoluent, ce qui fait que davantage d’information peut être transmise quant à l’éducation et aux soins à donner à leur petit, ce qui crée déjà un léger esprit de compétition chez les parents (‘’Quoi, tu n’allaites pas??? Les recherches ont montré que …).
Aujourd’hui, avec Internet, les parents sont sans cesse bombardés d’informations quant aux meilleurs soins à donner à leurs enfants. Et je ne parle pas ici que des sites informatifs dont le contenu vérifié par des spécialistes. Je parle également des nombreux forums de discussion où les parents peuvent échanger par rapport à ce qu’ils vivent quotidiennement, des trucs que se donnent les mamans dans les conversations Facebook, des questionnements et inquiétudes dont un parent fait part sur Twitter... Oui, c’est bien d’échanger avec ses amis parents, mais la surabondance de l’accès aux opinions et conseils de tout le monde peut créer selon moi davantage d’inquiétude que d’apaisement (sans parler de l’espèce de climat de compétition qui s’installe). Personnellement, à chaque fois que j’ai utilisé Internet pour trouver une explication plausible à un mal que j’avais, Google me diagnostiquait un cancer… J’imagine la réaction d’un papa qui se fait dire par une maman sur Internet : ‘’ Mon fils a les mêmes symptômes que le tiens, et il est présentement en chimiothérapie…’’ Après cela, on se demande pourquoi les parents s’inquiètent autant pour leurs petits, de nos jours…
En terminant, voici un extrait du blogue de notre ami Richard Martineau (j’aime le lire de temps à autres, ça me défoule…), où il parle du fait que les cours de sexualité reviendront dans les écoles en septembre 2011, après 10 ans d’absence :
‘’Autre question: le monde est de plus en plus éclaté, de plus en plus diversifié...
Comment parler de sexe à l'école sans offusquer certains parents?
Après tout, chaque famille a ses valeurs...
Ce qui me semble anodin peut choquer mes voisins, et vice-versa.
On fait quoi, dans ce contexte?
Décidément, le gouvernement s'engage sur un terrain très, très glissant...
C'est encore pire que de parler de religion! C'est plus explosif, plus délicat...
Après tout, un parent a le droit de dire:
"Je ne veux pas que mes enfants apprennent des choses qui vont à l'encontre de mes valeurs! Je ne veux pas que l'école contredise MON enseignement, MA morale... Je ne veux pas que mon enfant revienne à la maison tout mêlé..."
Pas simple, pas simple... ‘’
M. Martineau parle ici d’un nouveau monde plus diversifié et plus éclaté. C’est certain qu’il signifie ici en partie les communautés ethniques, qui sont davantage présentes qu’avant. Toutefois, je suis persuadée qu’il parle également des parents-rois québécois (MON enseignement, MA morale…).
Personnellement, j’ai eu des cours de sexualité à l’école à partir de la sixième année du primaire, et de mémoire, ça n’a jamais posé de problème dans mes classes… L’enseignement de la sexualité était intégré dans un cours appelé ‘’Formation Personnelle et Sociale’’, dans lequel on apprenait, entre autres, que c’était normal d’avoir des boutons ainsi que du poil au niveau des organes génitaux et qu’il fallait porter un condom. Je ne vois aucun problème là-dedans. Mais si on se fie au billet de M. Martineau, on en est rendu à s’inquiéter à l’avance de la réaction des parents à l’annonce du RETOUR des cours de sexualité dans les écoles.
Si ça ce n’est pas un signe de l’évolution d’un nouveau phénomène social…
----
Que vous soyiez d'accord ou pas avec ce que j'ai écrit plus haut, j'aimerais bien entendre vos commentaires... parce que c'est une question qui peut mener à un débat intéressant.
Et je viens de me rendre compte que ce billet me met une certaine pression en ce qui a trait à l'éducation que je donnerai à mes enfants plus tard... je ne devrai en aucun cas manifester de comportement de parent-roi afin ne pas me contredire.
Ce ne sera peut-être pas facile! ;)
En passant, étant donné que je n’ai pas d’enfants, j’étais plus ou moins à l’aise d’écrire ce billet, par peur qu’on me dise : mais tu ne sais pas de quoi tu parles! Toutefois, je me suis dit que si je l’avais écrit en ayant des enfants, j’aurais peut-être eu l’air de la maman ‘’parfaite’’ qui tente de faire la morale… donc, disons simplement que j’émets une opinion en tant que simple observatrice d’un nouveau phénomène social…
Il y a quelques années, je suis tombée sur l’article suivant dans le journal Le Devoir :
http://www.ledevoir.com/societe/education/131550/les-parents-rois-s-installent-a-l-ecole
On y parle d’une augmentation de nombre de parents-rois, également appelés parents ‘’Moi, mon enfant’’. Ces derniers sont prêts à tout pour que leur petit chéri s’épanouisse et évolue dans un environnement qui va favoriser de façon optimale son développement, et faire de lui l’enfant parfait. Ce sont des parents très exigeants, puisqu’ils font peu confiance aux personnes et institutions qui prennent leur enfant en charge lorsqu’ils sont au travail. Il ne faut rien qui puisse de près ou de loin nuire à l’épanouissement de leur petit trésor, et ils ont tendance à le surprotéger pour éviter qu’il lui arrive quoi que ce soit de malheureux.
En lisant cet article, je me suis dit : Enfin!!! Quelqu’un d’autre a noté ce phénomène désagréable!
Voici un extrait de l’article qui m’a particulièrement marqué, et qui décrit très bien ce qu’est un parent-roi :
‘’ Pour les écoles, les retards du matin sont devenus une véritable plaie: dans une classe de deuxième année, 20 minutes après la cloche du matin, ce n'est toujours que la moitié des enfants qui est au poste, l'œil à peine entrouvert. Les autres sont tout simplement... en retard, étirant leur entrée sur une demi-heure, parfois une heure, et bouleversant du coup la routine matinale. Au secrétariat de l'école, les parents font la file le matin pour justifier le petit retardataire. «Excusez mon fils, nous avons fait des crêpes ce matin. Il en voulait et ç'a été plus long que prévu.» ''
Quel genre de message ces parents envoient-ils à leurs enfants? C’est correct d’être en retard, tu sais, petit, ce n’est quand même pas ton professeur qui va te dire à quelle heure tu dois arriver! Nous consolidions notre relation parent-enfant en faisant des crêpes ce matin et nous avions beaucoup de plaisir, d’autant plus que c’est toi qui a proposé d’en faire, signe que tu as de l’initiative! Ça indique que tu es un enfant épanouis qui se développe bien…
Ca va être beau, ça , plus tard, sur le marché du travail. ‘’Excusez mon retard, boss, j’ai préparé un super gros déjeuner à ma blonde ce matin, et ça été plus long que prévu…’’
Personnellement, j’ai eu une enfance très gâtée pourrie. Mon frère et moi, on avait plus de cadeaux à Noël que tous nos amis, et mes parents étaient toujours très présents, à l’écoute de nos moindres besoins. Malgré cela, quand c’était le temps de s’habiller pour aller à l’école le matin, même si ça ne faisait pas notre affaire, bien on était forcé de s’y rendre à l’heure, à moins de faire 40 de fièvre. ‘’Tu écoutes le professeur!..’’ nous répétait mon père. Même chose pour les cours de natation, que je détestais pour mourir au début… Mon père : ‘’Tu vas terminer ta session, et tu verras après si tu veux continuer. Mais tu la termines.’’ Et une dizaine d’années plus tard, j’étais sauveteuse. Il ne s’est pas demandé si ça me traumatiserait à vie de me pousser à continuer le cours, même si je braillais.
Je n’apprends rien à personne quand je dis qu’il faut inculquer aux enfants la notion de ‘’discipline’’ et de ‘’cadre’’, et que c’est nécessaire qu’ils apprennent tôt dans leur développement que dans la vie, c’est eux qui doivent se plier aux règles des institutions qu’ils fréquentent, et non l’inverse. Dans l’article du Devoir, l’auteure parle de ''l'école à la carte'' lorsqu’elle décrit les nombreuses demandes farfelues que les parents adressent aux professeurs et aux directeurs pour accommoder leurs petits chéris. Un parent est même allé jusqu’à demander au professeur de changer le C du bulletin en comportement pour un B afin que son enfant puisse être admis à un examen pour entrer à l’école privée.
Je ne suis pas enseignante au primaire ni éducatrice en garderie (ceux et celles-là doivent en avoir, des histoires de parent-roi à raconter…), mais j’ai toujours eu beaucoup de jobs d’été où j’étais en contact avec les enfants (et avec leurs parents). Je me permets donc de relater quelques anecdotes.
J’ai été secrétaire dans une école de danse et je recevais régulièrement des parents dans mon bureau, pour les inscriptions et répondre aux questions quand la directrice donnait les cours. Certains parents venaient me voir :
-Pour le spectacle de fin d’année, Magalie (6 ans) devra-t-elle vraiment rester en arrière scène pendant DEUX HEURES avec les parents-bénévoles?... J’aimerais beaucoup être avec elle durant ce temps, parce qu’elle va surement s’ennuyer… et s’il arrivait quelque chose?
(Mais bien sûr, Madame, allez-y, vous n’êtes pas la seule à avoir fait la demande et autant de parents-bénévoles que d’enfants, c’est vraiment génial côté logistique pour le spectacle…)
Également, j’ai remplacé à deux reprises lors de cours Aqua-Bébé (les parents accompagnent leurs enfants dans l’eau), ce qui m’a permis d’observer quelques comportements de parents-rois. Par exemple, le petit garçon a un ‘’ballon’’ dans le dos, et au niveau où il est rendu, il n’est plus supposé en porter (aucun des autres enfants n’ont de flotteurs). En plus, ce n’est pas un équipement aquatique qui est approuvé par la Société de Sauvetage (ai-je appris dans mes cours). Donc, je demande gentiment au papa d’enlever le ballon en lui expliquant tout ça et anyway, il est là pour le tenir, son kid. Le monsieur me regarde comme si j’avais giflé son fils : ‘’Il l’enlèvera quand il se sentira PRÊT à l’enlever.’’ C’est là que j’ai réalisé que je n’avais pas ce qu’il fallait pour dealer avec ce genre de situation. Avec ce genre de parent.
Je ne dis pas que la grande majorité des papas et des mamans sont comme ça de nos jours. N’étant pas parent moi-même, ce serait très effronté de ma part de prétendre ça. Toutefois, je pense sincèrement que le phénomène de parent-roi
s’accentue avec les années.
Une explication?
Dans les années 50-60, il y avait tellement d’enfants par foyer que les parents avaient beaucoup moins de temps à consacrer à chacun, et en général, je crois qu’une plus grande confiance était accordée aux professeurs, éducateurs, gardiens et moniteurs qui s’occupaient des kids lorsqu’ils étaient en-dehors de la maison. L’autorité à l’école était plus rarement contestée et lorsque c’était le cas, bien l’enfant avait droit à un bon ptit coup de règle sur les doigts pour le remettre sur le droit chemin. Et les parents trouvaient en général normal ce genre de pratique, puisqu’ils avaient été élevés semblablement. Je ne dis pas que c’était mieux dans ce temps-là qu’aujourd’hui, étant donné que l’immense confiance accordée aux ‘’gardiens d’enfants’’ a donné lieu à de nombreux cas d’abus.
Dans les années 70-80, la grande diminution du nombre d’enfant par foyer a donné lieu à ce qu’on appelle les enfants-rois (aussi appelée génération passe-partout). Les parents qui on été élevés dans la rigidité veulent en général donner plus à leur enfant qu’ils n'ont reçus, étant donné qu’ils en ont davantage la chance (moins de kids à s’occuper). Ils veulent que leur enfant ait tous les outils pour développer son plein potentiel, ils le gâtent, le chouchoutent, et l’inscrivent à des cours de danse, de natation, de soccer, de judo… Des émissions pour enfants à vocation très éducative font leur apparition, afin que les bouts de chou puissent être stimulés tout en apprenant lorsqu’ils regardent la télévision. Également, les moyens de communication évoluent, ce qui fait que davantage d’information peut être transmise quant à l’éducation et aux soins à donner à leur petit, ce qui crée déjà un léger esprit de compétition chez les parents (‘’Quoi, tu n’allaites pas??? Les recherches ont montré que …).
Aujourd’hui, avec Internet, les parents sont sans cesse bombardés d’informations quant aux meilleurs soins à donner à leurs enfants. Et je ne parle pas ici que des sites informatifs dont le contenu vérifié par des spécialistes. Je parle également des nombreux forums de discussion où les parents peuvent échanger par rapport à ce qu’ils vivent quotidiennement, des trucs que se donnent les mamans dans les conversations Facebook, des questionnements et inquiétudes dont un parent fait part sur Twitter... Oui, c’est bien d’échanger avec ses amis parents, mais la surabondance de l’accès aux opinions et conseils de tout le monde peut créer selon moi davantage d’inquiétude que d’apaisement (sans parler de l’espèce de climat de compétition qui s’installe). Personnellement, à chaque fois que j’ai utilisé Internet pour trouver une explication plausible à un mal que j’avais, Google me diagnostiquait un cancer… J’imagine la réaction d’un papa qui se fait dire par une maman sur Internet : ‘’ Mon fils a les mêmes symptômes que le tiens, et il est présentement en chimiothérapie…’’ Après cela, on se demande pourquoi les parents s’inquiètent autant pour leurs petits, de nos jours…
En terminant, voici un extrait du blogue de notre ami Richard Martineau (j’aime le lire de temps à autres, ça me défoule…), où il parle du fait que les cours de sexualité reviendront dans les écoles en septembre 2011, après 10 ans d’absence :
‘’Autre question: le monde est de plus en plus éclaté, de plus en plus diversifié...
Comment parler de sexe à l'école sans offusquer certains parents?
Après tout, chaque famille a ses valeurs...
Ce qui me semble anodin peut choquer mes voisins, et vice-versa.
On fait quoi, dans ce contexte?
Décidément, le gouvernement s'engage sur un terrain très, très glissant...
C'est encore pire que de parler de religion! C'est plus explosif, plus délicat...
Après tout, un parent a le droit de dire:
"Je ne veux pas que mes enfants apprennent des choses qui vont à l'encontre de mes valeurs! Je ne veux pas que l'école contredise MON enseignement, MA morale... Je ne veux pas que mon enfant revienne à la maison tout mêlé..."
Pas simple, pas simple... ‘’
M. Martineau parle ici d’un nouveau monde plus diversifié et plus éclaté. C’est certain qu’il signifie ici en partie les communautés ethniques, qui sont davantage présentes qu’avant. Toutefois, je suis persuadée qu’il parle également des parents-rois québécois (MON enseignement, MA morale…).
Personnellement, j’ai eu des cours de sexualité à l’école à partir de la sixième année du primaire, et de mémoire, ça n’a jamais posé de problème dans mes classes… L’enseignement de la sexualité était intégré dans un cours appelé ‘’Formation Personnelle et Sociale’’, dans lequel on apprenait, entre autres, que c’était normal d’avoir des boutons ainsi que du poil au niveau des organes génitaux et qu’il fallait porter un condom. Je ne vois aucun problème là-dedans. Mais si on se fie au billet de M. Martineau, on en est rendu à s’inquiéter à l’avance de la réaction des parents à l’annonce du RETOUR des cours de sexualité dans les écoles.
Si ça ce n’est pas un signe de l’évolution d’un nouveau phénomène social…
----
Que vous soyiez d'accord ou pas avec ce que j'ai écrit plus haut, j'aimerais bien entendre vos commentaires... parce que c'est une question qui peut mener à un débat intéressant.
Et je viens de me rendre compte que ce billet me met une certaine pression en ce qui a trait à l'éducation que je donnerai à mes enfants plus tard... je ne devrai en aucun cas manifester de comportement de parent-roi afin ne pas me contredire.
Ce ne sera peut-être pas facile! ;)
lundi 13 décembre 2010
Film de Noël, et autres trucs.
Ciné...
En ce début de temps des fêtes (reconnaissable, notamment, au sentiment d’agoraphobie croissant que vous ressentez au centre d’achat), j’aimerais rendre hommage à mon film de Noël préféré, soit Home Alone II (Maman j’ai raté l’avion…et je suis perdu dans New York!). Je réécoute ce film-là à chaque année, et c’est toujours aussi bon. Et puis, je suis allée à New York juste pour voir en vrai l’hôtel Plaza, où Kevin séjourne. Voici quelques citations croustillantes de ce film épique.
''Kevin est pas là… Kevin est pas là… Kevin est pas là. Quoi??? Kevin!!!''
Serveur, à Kevin, dans sa chambre d’hôtel : ''Deux boules, monsieur?''
Kevin :'' Pourquoi pas trois?... Je prends pas le volant!''
Comme dans le premier film, Kevin réussit à faire croire, grâce à la télé allumée, qu’il y a réellement un gars avec un gun dans la pièce.
Gars avec le gun dans le film :''Mets-toi à genoux, et dis-moi que tu m’aimes.''
Garçon d’hôtel, qui a la chienne :''Euhhhmmmm… je vous aime!''
Gars avec le gun dans le film :'' Va falloir faire mieux que ça!''
Staff de l’hôtel au complet :'' .Euhh.. Je Vous Aime!''
Marvin :''Joyeux Hanouka, Marvin! Whoooou!!!’’
(Cette réplique-là fait partie de celles que petit, tu comprends pas, mais elles te restent dans la tête parce que ça sonne bien. Plus vieux, quand t’as accès à Internet, tu fais une recherche et hop! mystère résolu).
Black Swan : Le verdict.
Je n’ai pas été déçue par Black Swan, le thriller psychologique qui se passe dans l’univers du ballet. Premièrement, la performance de Nathalie Portman est magistrale. En plus de son jeu irréprochable, ce sont ses talents de ballerine qui donnent selon moi une réelle crédibilité à son personnage. En plus, le réalisateur privilégie les gros plans et c’est tout un défi d’exprimer une émotion crédible en close-up sur un énorme écran de cinéma, ce que Nathalie Portman réussit bien. La dualité cygne blanc-cygne noir est très intéressante, puisqu’elle est basée sur la psychologie du personnage principal, qui est anorexique. Le réalisateur a bien compris la complexité de ce problème mental en mettant en évidence, notamment, le fait que la ballerine est encore une petite fille dans sa tête. L’anorexie est un espèce de refus de grandir, qui se manifeste autant psychologiquement que physiquement (maigreur extrême, donc absence de courbes typique à la ''femme adulte'') et qui peut être alimenté ou causé par divers facteurs extérieurs. Dans le film, la mère surprotectrice joue un rôle important dans l’évolution psychologique de la ballerine, ainsi que le souhait d’atteinte de la perfection dans la discipline qu’elle pratique, soit le ballet. Tout au long du film, on voit la ballerine tenter de passer du ‘’cygne blanc’’ au ‘’cygne noir’’, donc de se libérer de toute cette pression de ‘’perfection’’ qui l’assaille. Je vous conseille ce film fortement, mais il faut être prévenu que c’est parfois difficile à regarder et que ça verse presque dans le drame d’horreur vers la fin.
Le Patient Anglais et Voldemort
La semaine dernière, j’ai eu la chance de visionner mon premier film de Harry Potter. C’était bien, quand même. J’aime beaucoup l’acteur Ralph Fiennes, et j’ai trouvé vraiment impressionnante sa transformation en Voldemort. Mais, cette semaine, mon trip ‘’Ralph Fiennes’’ ravivé, j’ai regardé Le Patient Anglais, et quand j’ai aperçu Mr. Fiennes complètement brûlé dans son lit, je me suis exclamée :''Mais c’est Voldemort!!!'' Ils sont pareils. Bon, ok, y’en a un qui est peut-être un peu plus méchant que l’autre.
Ha, et tant qu’on y est, même si ceci a déjà fait l’objet d’un de mes statuts Facebook, je tiens à mentionner une fois de plus que je mélange TOUJOURS les acteurs Ralf Fiennes et Liam Neeson. Qui jouait dans ‘’The Reader’’ avec Kate Winslet? Ha bien, c’était Liam Neeson… non! C’était Ralf Fiennes. Qui jouait dans ‘’Maid in Manhattan’’, avec Jennifer Lopez? Ha bien, c’était Liam Neeson… non! Encore une fois, c’était Ralf Fiennes. Qui jouait dans ‘’La liste de Schindler’’? Ha, bien c’était Liam Neeson... oui! Mais, bâtard, Ralf Fiennes jouait dedans aussi! Comme si c’était pas assez confus de même.
Télé...
Je zappais l’autre soir et je suis tombée sur l’émission ‘’Le cuisinier rebel’’, au canal Zeste… Tellement de la fausse représentation ce titre-là. Le gars, c’est un clone de Ricardo (mais avec des tatous) pis y est zéro rebel dans sa façon de cuisiner. Je sais pas, faites-y couper des légumes sur une planche qui a servie à hacher de la viande crue, brasser une préparation avec une fourchette en métal dans une casserole, remettre dans l’assiette un bout de salade qui est tombé par terre… Là ça va être trash!
Étât d'âme...
Sur Facebook, quand une nouvelle maman met des photos de son bébé, tout le monde s’extasie automatiquement : ‘’ Oh, vraiment joli le petit homme!’’ ‘’ Magnifique!’’ ‘’Trop mignonne, ta fille!!!’’ C’est un peu ennuyant, et tout le monde sait que c’est pas vrai que tous les bébés naissants sont beaux. Juste une fois, pour mon propre divertissement, j’aimerais voir le commentaire, sous une photo de bébé : ‘’ Hiiii! Yé vraiment laid ton kid, man. ‘’
En ce début de temps des fêtes (reconnaissable, notamment, au sentiment d’agoraphobie croissant que vous ressentez au centre d’achat), j’aimerais rendre hommage à mon film de Noël préféré, soit Home Alone II (Maman j’ai raté l’avion…et je suis perdu dans New York!). Je réécoute ce film-là à chaque année, et c’est toujours aussi bon. Et puis, je suis allée à New York juste pour voir en vrai l’hôtel Plaza, où Kevin séjourne. Voici quelques citations croustillantes de ce film épique.
''Kevin est pas là… Kevin est pas là… Kevin est pas là. Quoi??? Kevin!!!''
Serveur, à Kevin, dans sa chambre d’hôtel : ''Deux boules, monsieur?''
Kevin :'' Pourquoi pas trois?... Je prends pas le volant!''
Comme dans le premier film, Kevin réussit à faire croire, grâce à la télé allumée, qu’il y a réellement un gars avec un gun dans la pièce.
Gars avec le gun dans le film :''Mets-toi à genoux, et dis-moi que tu m’aimes.''
Garçon d’hôtel, qui a la chienne :''Euhhhmmmm… je vous aime!''
Gars avec le gun dans le film :'' Va falloir faire mieux que ça!''
Staff de l’hôtel au complet :'' .Euhh.. Je Vous Aime!''
Marvin :''Joyeux Hanouka, Marvin! Whoooou!!!’’
(Cette réplique-là fait partie de celles que petit, tu comprends pas, mais elles te restent dans la tête parce que ça sonne bien. Plus vieux, quand t’as accès à Internet, tu fais une recherche et hop! mystère résolu).
Black Swan : Le verdict.
Je n’ai pas été déçue par Black Swan, le thriller psychologique qui se passe dans l’univers du ballet. Premièrement, la performance de Nathalie Portman est magistrale. En plus de son jeu irréprochable, ce sont ses talents de ballerine qui donnent selon moi une réelle crédibilité à son personnage. En plus, le réalisateur privilégie les gros plans et c’est tout un défi d’exprimer une émotion crédible en close-up sur un énorme écran de cinéma, ce que Nathalie Portman réussit bien. La dualité cygne blanc-cygne noir est très intéressante, puisqu’elle est basée sur la psychologie du personnage principal, qui est anorexique. Le réalisateur a bien compris la complexité de ce problème mental en mettant en évidence, notamment, le fait que la ballerine est encore une petite fille dans sa tête. L’anorexie est un espèce de refus de grandir, qui se manifeste autant psychologiquement que physiquement (maigreur extrême, donc absence de courbes typique à la ''femme adulte'') et qui peut être alimenté ou causé par divers facteurs extérieurs. Dans le film, la mère surprotectrice joue un rôle important dans l’évolution psychologique de la ballerine, ainsi que le souhait d’atteinte de la perfection dans la discipline qu’elle pratique, soit le ballet. Tout au long du film, on voit la ballerine tenter de passer du ‘’cygne blanc’’ au ‘’cygne noir’’, donc de se libérer de toute cette pression de ‘’perfection’’ qui l’assaille. Je vous conseille ce film fortement, mais il faut être prévenu que c’est parfois difficile à regarder et que ça verse presque dans le drame d’horreur vers la fin.
Le Patient Anglais et Voldemort
La semaine dernière, j’ai eu la chance de visionner mon premier film de Harry Potter. C’était bien, quand même. J’aime beaucoup l’acteur Ralph Fiennes, et j’ai trouvé vraiment impressionnante sa transformation en Voldemort. Mais, cette semaine, mon trip ‘’Ralph Fiennes’’ ravivé, j’ai regardé Le Patient Anglais, et quand j’ai aperçu Mr. Fiennes complètement brûlé dans son lit, je me suis exclamée :''Mais c’est Voldemort!!!'' Ils sont pareils. Bon, ok, y’en a un qui est peut-être un peu plus méchant que l’autre.
Ha, et tant qu’on y est, même si ceci a déjà fait l’objet d’un de mes statuts Facebook, je tiens à mentionner une fois de plus que je mélange TOUJOURS les acteurs Ralf Fiennes et Liam Neeson. Qui jouait dans ‘’The Reader’’ avec Kate Winslet? Ha bien, c’était Liam Neeson… non! C’était Ralf Fiennes. Qui jouait dans ‘’Maid in Manhattan’’, avec Jennifer Lopez? Ha bien, c’était Liam Neeson… non! Encore une fois, c’était Ralf Fiennes. Qui jouait dans ‘’La liste de Schindler’’? Ha, bien c’était Liam Neeson... oui! Mais, bâtard, Ralf Fiennes jouait dedans aussi! Comme si c’était pas assez confus de même.
Télé...
Je zappais l’autre soir et je suis tombée sur l’émission ‘’Le cuisinier rebel’’, au canal Zeste… Tellement de la fausse représentation ce titre-là. Le gars, c’est un clone de Ricardo (mais avec des tatous) pis y est zéro rebel dans sa façon de cuisiner. Je sais pas, faites-y couper des légumes sur une planche qui a servie à hacher de la viande crue, brasser une préparation avec une fourchette en métal dans une casserole, remettre dans l’assiette un bout de salade qui est tombé par terre… Là ça va être trash!
Étât d'âme...
Sur Facebook, quand une nouvelle maman met des photos de son bébé, tout le monde s’extasie automatiquement : ‘’ Oh, vraiment joli le petit homme!’’ ‘’ Magnifique!’’ ‘’Trop mignonne, ta fille!!!’’ C’est un peu ennuyant, et tout le monde sait que c’est pas vrai que tous les bébés naissants sont beaux. Juste une fois, pour mon propre divertissement, j’aimerais voir le commentaire, sous une photo de bébé : ‘’ Hiiii! Yé vraiment laid ton kid, man. ‘’
mardi 30 novembre 2010
Black Swan, 4 et demi et... visite chez le dentiste.
Bon, comme je m’étais trouvé cool l’autre jour d’avoir rédigé un billet dans l’ordre ''Ciné, télé et états d’âmes'' j’ai décidé de récidiver.
Ciné : Black Swan
Il s’agit d’un nouveau film qui va sortir très bientôt et qui, selon moi, promet beaucoup. Au début de la bande-annonce, je me dis : Cool, un film de danse classique avec Nathalie Portman et Vincent Cassel! (je trippe show de danse). Puis, plus ça avance, plus ça devient dark et fucked up, du genre Nathalie Portman qui se croise elle-même dans les rues et des trucs bizarres qui se mettent à sortir de son dos… ''From the director of Requiem for a Dream'' … Haaa! Tout s’explique. C’est pas un film de danse ordinaire… ça plus l’air d’un mélange ballet-thriller-surnaturel. J’ai hâte de voir ça.
Parlant de film de danse, laissez-moi vous décrire le meilleur et le pire film de danse que j’ai vu de ma vie.
Meilleur : Center Stage
Les acteurs de ce film-là sont pour la plupart de vrais danseurs de la American Ballet Company, ce qui fait que les scènes de danse sont magnifiques et impressionnantes. Les danseurs sont vraiment nuls pour jouer et le film est bourré d’invraisemblances mais who cares, selon moi, dans un bon film de danse, c’est cette dernière qui est mise en avant-plan et le scénario n’a absolument pas besoin d’être génial.
Pire : Save the last dance
Absolument tout le contraire de Center Stage… donc, des scènes de danse dégueuses et un scénario… mmm… non, à bien y penser, il est pas vraiment meilleur. En fait, il pourrait l’être, mais ce film-là se prend tellement au sérieux … du genre :'' Tout séparait la fille blanche et le gars noir, mais ils ont combattu leurs différences et c’est à travers la danse qu’ils se sont retrouvés'' . Le moment le plus désagréable du film est la fameuse scène finale d’audition de danse où deux éléments sont toujours présents :
1) Les juges sont, au début, antipathiques et très sceptiques. Mais là, plus la fille danse, plus ils sont emballés, ils sourient, tappent du pied, se lancent des regard approbateurs en hochant la tête. Quessé ça. Câline, sont vraiment fins. Ça donne le goût d’aller auditionner pour les Grands Ballets Canadiens.
2) L’abus de doublures. Saviez-vous que pour la scène finale de Flashdance, quatre doublures ont été utilisées? Pas une. Pas deux. QUATRE! Dans le cas de Save the last dance, je crois qu’il y en a qu’une, mais c’est BEAUCOUP TROP évident quand c’est elle qui danse. Ha, c’est Julia Stiles… qui essaie de danser le hip hop. Ha, c’est la doublure qui fait un grand jeté. Ha, c’est Julia Stiles, qui fait un move de bras approximatif. Ha, c’est la doublure, de dos, qui exécute un arabesque. Ho, le visage de Julia Stiles… elle a l’air de sauter… je crois.
Télé : 4 et demi
Et Burslack! J’me suis récemment tappée les deux premières saisons de 4 et demi … et j’ai été un peu déçue. Dans mes souvenirs, c’était pas mal meilleur. Par exemple, en les regardant en rafale, je constate que chaque épisode se termine avec les mamours du couple Isabelle et Louis. C’est quétaine et ça tombe vraiment sur les nerfs (surtout quand t’es célibataire … :P) . Par contre, François, joué par Serge Postigo, est vraiment un personnage intéressant. Il est over macho et désagréable, mais réussit quand même à être attachant. Sans compter que Monsieur Postigo, dans son jeune temps, était pas laite pantoute.
États d’âmes
On dirait qu’à chaque semaine, un artiste sort une toune en duo avec Michael Jackson. Ey, ça va faire! Laissez dont sa voix reposer en paix… oh… attendez… bon, manquait plus que ça, on vient de me confirmer la sortie imminente de l’album : '' Marie-Hélène Thibert et Michael Jackson chantent Noël''.
Quand, dans un magazine féminin, on demande son secret beauté à une actrice ou une chanteuse, elle répond beaucoup trop souvent : ''Je bois deux litres d’eau par jour …'' Hum. Ok, je comprend le principe de l’hydratation de la peau, mais ton vrai secret beauté, ma chérie, elle s’appelle Chantale et c’est ta maquilleuse. Viens pas me dire qu’avant ta séance-photo pour la page couverture de ELLE Québec, le photographe te dit : ''Conseil de pro, cale ces deux bouteilles d’eau-là, sinon tu vas vraiment faire dur…''
Spécial : Chez le dentiste!
- Je suis allée chez le dentiste cette semaine, et je suis au courant que mes dents de sagesse sont en train de pousser. J’ai vraiment la chienne de me les faire enlever, alors quand l’hygiéniste me demande : ''Et puis, des douleurs au niveau des dents de sagesse?..'' je réponds très vigoureusement : ''Oh non! Telllllement pas! Jamais! J’en parlais justement à ma mère hier au téléphone, et je lui confiais à quel point il y a TOTALE ABSENCE de douleur à ce niveau-là! Si vous me demandez de décrire l’intensité du mal sur une échelle de 1 à 10, ma réponse serait, sans hésitation : - 35. Je vous jure, depuis ma naissance, j’ai jamais eu aussi PAS MAL à quelque part!''
- Tu sais que tu es maintenant un adulte quand l’hygiéniste te fait plus choisir la saveur de la pâte à dent pour le polissage.
- Le meilleur moment du nettoyage est sans contredit l’utilisation du gun à eau pour nettoyer la bouche. Et s’il est utilisé en tandem avec le gun qui aspire, oh, là, on est en sérieuse business.
Mais je trouve que le gun à eau est vraiment sous-utilisé… souvent, il ne fait qu’une courte apparition à la fin du nettoyage. Sortons dans les rues, et réclamons plus de gun à eau. We want more water gun, please!!!
- Le pire moment du nettoyage est sans aucun doute l’essuyage de la bave avec le MÊME kleenex tout le long. Il y a ramassage de la nouvelle bave avec l’ancienne bave, ce qui est pas super efficace. Bon appétit, by the way.
- Bonne nouvelle : j’ai aucune carie! Mais même après beaucoup d’insistance de ma part, ils ont pas voulu prendre ma photo avec le Polaroïd et l’afficher sur le mur des célébrités CREST. Pffff!
Ciné : Black Swan
Il s’agit d’un nouveau film qui va sortir très bientôt et qui, selon moi, promet beaucoup. Au début de la bande-annonce, je me dis : Cool, un film de danse classique avec Nathalie Portman et Vincent Cassel! (je trippe show de danse). Puis, plus ça avance, plus ça devient dark et fucked up, du genre Nathalie Portman qui se croise elle-même dans les rues et des trucs bizarres qui se mettent à sortir de son dos… ''From the director of Requiem for a Dream'' … Haaa! Tout s’explique. C’est pas un film de danse ordinaire… ça plus l’air d’un mélange ballet-thriller-surnaturel. J’ai hâte de voir ça.
Parlant de film de danse, laissez-moi vous décrire le meilleur et le pire film de danse que j’ai vu de ma vie.
Meilleur : Center Stage
Les acteurs de ce film-là sont pour la plupart de vrais danseurs de la American Ballet Company, ce qui fait que les scènes de danse sont magnifiques et impressionnantes. Les danseurs sont vraiment nuls pour jouer et le film est bourré d’invraisemblances mais who cares, selon moi, dans un bon film de danse, c’est cette dernière qui est mise en avant-plan et le scénario n’a absolument pas besoin d’être génial.
Pire : Save the last dance
Absolument tout le contraire de Center Stage… donc, des scènes de danse dégueuses et un scénario… mmm… non, à bien y penser, il est pas vraiment meilleur. En fait, il pourrait l’être, mais ce film-là se prend tellement au sérieux … du genre :'' Tout séparait la fille blanche et le gars noir, mais ils ont combattu leurs différences et c’est à travers la danse qu’ils se sont retrouvés'' . Le moment le plus désagréable du film est la fameuse scène finale d’audition de danse où deux éléments sont toujours présents :
1) Les juges sont, au début, antipathiques et très sceptiques. Mais là, plus la fille danse, plus ils sont emballés, ils sourient, tappent du pied, se lancent des regard approbateurs en hochant la tête. Quessé ça. Câline, sont vraiment fins. Ça donne le goût d’aller auditionner pour les Grands Ballets Canadiens.
2) L’abus de doublures. Saviez-vous que pour la scène finale de Flashdance, quatre doublures ont été utilisées? Pas une. Pas deux. QUATRE! Dans le cas de Save the last dance, je crois qu’il y en a qu’une, mais c’est BEAUCOUP TROP évident quand c’est elle qui danse. Ha, c’est Julia Stiles… qui essaie de danser le hip hop. Ha, c’est la doublure qui fait un grand jeté. Ha, c’est Julia Stiles, qui fait un move de bras approximatif. Ha, c’est la doublure, de dos, qui exécute un arabesque. Ho, le visage de Julia Stiles… elle a l’air de sauter… je crois.
Télé : 4 et demi
Et Burslack! J’me suis récemment tappée les deux premières saisons de 4 et demi … et j’ai été un peu déçue. Dans mes souvenirs, c’était pas mal meilleur. Par exemple, en les regardant en rafale, je constate que chaque épisode se termine avec les mamours du couple Isabelle et Louis. C’est quétaine et ça tombe vraiment sur les nerfs (surtout quand t’es célibataire … :P) . Par contre, François, joué par Serge Postigo, est vraiment un personnage intéressant. Il est over macho et désagréable, mais réussit quand même à être attachant. Sans compter que Monsieur Postigo, dans son jeune temps, était pas laite pantoute.
États d’âmes
On dirait qu’à chaque semaine, un artiste sort une toune en duo avec Michael Jackson. Ey, ça va faire! Laissez dont sa voix reposer en paix… oh… attendez… bon, manquait plus que ça, on vient de me confirmer la sortie imminente de l’album : '' Marie-Hélène Thibert et Michael Jackson chantent Noël''.
Quand, dans un magazine féminin, on demande son secret beauté à une actrice ou une chanteuse, elle répond beaucoup trop souvent : ''Je bois deux litres d’eau par jour …'' Hum. Ok, je comprend le principe de l’hydratation de la peau, mais ton vrai secret beauté, ma chérie, elle s’appelle Chantale et c’est ta maquilleuse. Viens pas me dire qu’avant ta séance-photo pour la page couverture de ELLE Québec, le photographe te dit : ''Conseil de pro, cale ces deux bouteilles d’eau-là, sinon tu vas vraiment faire dur…''
Spécial : Chez le dentiste!
- Je suis allée chez le dentiste cette semaine, et je suis au courant que mes dents de sagesse sont en train de pousser. J’ai vraiment la chienne de me les faire enlever, alors quand l’hygiéniste me demande : ''Et puis, des douleurs au niveau des dents de sagesse?..'' je réponds très vigoureusement : ''Oh non! Telllllement pas! Jamais! J’en parlais justement à ma mère hier au téléphone, et je lui confiais à quel point il y a TOTALE ABSENCE de douleur à ce niveau-là! Si vous me demandez de décrire l’intensité du mal sur une échelle de 1 à 10, ma réponse serait, sans hésitation : - 35. Je vous jure, depuis ma naissance, j’ai jamais eu aussi PAS MAL à quelque part!''
- Tu sais que tu es maintenant un adulte quand l’hygiéniste te fait plus choisir la saveur de la pâte à dent pour le polissage.
- Le meilleur moment du nettoyage est sans contredit l’utilisation du gun à eau pour nettoyer la bouche. Et s’il est utilisé en tandem avec le gun qui aspire, oh, là, on est en sérieuse business.
Mais je trouve que le gun à eau est vraiment sous-utilisé… souvent, il ne fait qu’une courte apparition à la fin du nettoyage. Sortons dans les rues, et réclamons plus de gun à eau. We want more water gun, please!!!
- Le pire moment du nettoyage est sans aucun doute l’essuyage de la bave avec le MÊME kleenex tout le long. Il y a ramassage de la nouvelle bave avec l’ancienne bave, ce qui est pas super efficace. Bon appétit, by the way.
- Bonne nouvelle : j’ai aucune carie! Mais même après beaucoup d’insistance de ma part, ils ont pas voulu prendre ma photo avec le Polaroïd et l’afficher sur le mur des célébrités CREST. Pffff!
mercredi 24 novembre 2010
La bitch de service
Jo-Eve est partie! Youhou! crie le Québec en entier.
Moi je me dis : Bon, une autre victime de la télé-réalité. Une autre qui va se faire battre dans les bars (paraît que c’est arrivé à la candidate Marie-Pier, maintenant beauté au Banquier).
Personnellement, la haine généralisée envers cette fille-là m’inquiète un tantinet. Sur la page Facebook de OD, des centaines et des centaines de commentaires : Yé! Grosse bitch est partie! C’tait tellement le fun la voir pleurer! Esti de folle! Contente qu’à soit partie! and so on…
Je ne pleurerai pas sur le sort de Jo-Eve, qui savait très bien dans quoi elle s’embarquait et les risques qu’une expérience à la télé-réalité comporte…
Toutefois, je suis à chaque fois surprise de l’efficacité du montage quand vient le temps de créer une ''méchante''. Je me suis aussi fait prendre au jeu et je l’ai haï en sacrament, le p’tit sourire de Jo-Eve! Mais après m’être levée pendant une couple de nuits pour la détester, j’ai eu la réflexion suivante : Ces gens-là sont filmés 24 heures sur 24 pendant une semaine et le tout est résumé en 1h30… dans l’épisode précédent, ils ont montré quoi, deux-trois fois où Jo-Eve était ''bitch'' ?... Et sans grosse mise en contexte… Avez-vous déjà compté le nombre de fois en une semaine complète où vous pouvez passer pour ''pas fin'', sans contexte?... T’as fucking mal dormi la veille, t’as pogné un ticket et t’arrives en retard à la job à cause d’un accident sur Jacques-Cartier. (Début de la scène) Ton collègue de travail toujours trop de bonne humeur t’accueille avec un : Bonjour! Ha, qu’il fait beau aujourd’hui!… et toi tu réponds, avec un air bête : Ey, peux-tu me laisser tranquille à matin, calvaire... (Coupé! Fin de la scène.) Mais t’es vraiment frustré de la vie, toi!
Je me considère comme une personne easy-going, sympa et inoffensive. Toutefois, si on met bout-à-bout les évènements suivants et qu’on les présente à un public, je risque certainement de passer pour une bitch :
- La fois où j’ai engueulé la fille qui appelait sur mon cell à répétition : ''Criss, t’es tu conne ou quoi, ça fait 4 fois là, réveille, t’as pas le bon numéro!''
- La fois où j’ai poussé mon petit frère sur un coin de meuble (juste pour le fun, il était à cette époque pas assez grand pour m’en sacrer une) . Il s’est ramassé à l’hôpital et en est revenu avec des points de suture et un énorme bandage sur la tête…
- La fois où j’ai ignoré mon voisin qui me disait bonjour à la récréation (voisin chez qui j’allais régulièrement pour jouer au Nintendo) parce qu’il était pas ''cool'' aux yeux de mes amis à l’école.
On entend souvent dire : ''C’est le montage qui fait tout!...'' , par exemple, lorsqu’il est question d’une émission comme Tout le Monde en Parle, où les entrevues d’environ une demi-heure ne sont pas présentées en version intégrale. Beaucoup ont accusé la production de Tout le Monde en Parle de monter les entrevues de façon à faire bien ou mal paraître un invité. Si on considère qu’une demie-heure de ''stock'' monté peut changer la perception du public à l’égard d’un invité, imaginez ce qu’on peut faire avec une semaine entière de matériel à Occupation Double…
Le problème avec les émissions de télé-réalité, c’est que pour qu’elles puissent compétitionner avec les téléséries et téléromans, très aimés du publics, il faut faire des candidats des ''personnages'' stéréotypés. Un personnage très méchant dans une télésérie va certainement augmenter les cotes d’écoute, parce que les gens adorent haïr. Et certains ne se contentent pas de les détester de leur salon… combien de fois a-t-on entendu un comédien dire qu’il avait été insulté par une vielle madame qui ne faisait pas la différence entre la réalité et la fiction? Au moins, dans le cas du comédien, il peut se dire que c’est parce qu’il fait bien son travail qu’il se fait engueuler… et c’est le personnage, et non lui, qu’on hait. Dans le cas de Jo-Eve, c’est ELLE qu’on déteste… ce n’est pas une comédienne, les gens veulent l’étamper dans le mur pour la personne qu’elle est… et non le personnage qu’elle joue.
En fait, les gens ne détestent pas la ''vraie'' Jo-Eve, parce qu’ils ne la connaissent pas… ils haïssent la partie ''bitch'' de Jo-Eve qui s’est éveillée en terrain hostile (habiter 24 heure sur 24 avec des filles qui parlent dans ton dos… ça fait sortir un peu le caractère, non?... ). Mais si certaines personnes ont de la difficulté à faire la différence entre le personnage et le comédien, j’imagine pas ce que c’est de faire la différence entre ''la partie bitch qui a été mise en évidence par le montage'' et ''la vraie Jo-Eve, qui peut sûrement être ben fine’’…
Donc, Jo-Eve, je te souhaite bonne chance pour ton retour dans le monde réel… de toute façon, peu importe ce qui arrive, ne t’en fais pas, parce que l’Empire a de grands projets pour toi (entre autres, une place comme beauté no 6 au Banquier).
Moi je me dis : Bon, une autre victime de la télé-réalité. Une autre qui va se faire battre dans les bars (paraît que c’est arrivé à la candidate Marie-Pier, maintenant beauté au Banquier).
Personnellement, la haine généralisée envers cette fille-là m’inquiète un tantinet. Sur la page Facebook de OD, des centaines et des centaines de commentaires : Yé! Grosse bitch est partie! C’tait tellement le fun la voir pleurer! Esti de folle! Contente qu’à soit partie! and so on…
Je ne pleurerai pas sur le sort de Jo-Eve, qui savait très bien dans quoi elle s’embarquait et les risques qu’une expérience à la télé-réalité comporte…
Toutefois, je suis à chaque fois surprise de l’efficacité du montage quand vient le temps de créer une ''méchante''. Je me suis aussi fait prendre au jeu et je l’ai haï en sacrament, le p’tit sourire de Jo-Eve! Mais après m’être levée pendant une couple de nuits pour la détester, j’ai eu la réflexion suivante : Ces gens-là sont filmés 24 heures sur 24 pendant une semaine et le tout est résumé en 1h30… dans l’épisode précédent, ils ont montré quoi, deux-trois fois où Jo-Eve était ''bitch'' ?... Et sans grosse mise en contexte… Avez-vous déjà compté le nombre de fois en une semaine complète où vous pouvez passer pour ''pas fin'', sans contexte?... T’as fucking mal dormi la veille, t’as pogné un ticket et t’arrives en retard à la job à cause d’un accident sur Jacques-Cartier. (Début de la scène) Ton collègue de travail toujours trop de bonne humeur t’accueille avec un : Bonjour! Ha, qu’il fait beau aujourd’hui!… et toi tu réponds, avec un air bête : Ey, peux-tu me laisser tranquille à matin, calvaire... (Coupé! Fin de la scène.) Mais t’es vraiment frustré de la vie, toi!
Je me considère comme une personne easy-going, sympa et inoffensive. Toutefois, si on met bout-à-bout les évènements suivants et qu’on les présente à un public, je risque certainement de passer pour une bitch :
- La fois où j’ai engueulé la fille qui appelait sur mon cell à répétition : ''Criss, t’es tu conne ou quoi, ça fait 4 fois là, réveille, t’as pas le bon numéro!''
- La fois où j’ai poussé mon petit frère sur un coin de meuble (juste pour le fun, il était à cette époque pas assez grand pour m’en sacrer une) . Il s’est ramassé à l’hôpital et en est revenu avec des points de suture et un énorme bandage sur la tête…
- La fois où j’ai ignoré mon voisin qui me disait bonjour à la récréation (voisin chez qui j’allais régulièrement pour jouer au Nintendo) parce qu’il était pas ''cool'' aux yeux de mes amis à l’école.
On entend souvent dire : ''C’est le montage qui fait tout!...'' , par exemple, lorsqu’il est question d’une émission comme Tout le Monde en Parle, où les entrevues d’environ une demi-heure ne sont pas présentées en version intégrale. Beaucoup ont accusé la production de Tout le Monde en Parle de monter les entrevues de façon à faire bien ou mal paraître un invité. Si on considère qu’une demie-heure de ''stock'' monté peut changer la perception du public à l’égard d’un invité, imaginez ce qu’on peut faire avec une semaine entière de matériel à Occupation Double…
Le problème avec les émissions de télé-réalité, c’est que pour qu’elles puissent compétitionner avec les téléséries et téléromans, très aimés du publics, il faut faire des candidats des ''personnages'' stéréotypés. Un personnage très méchant dans une télésérie va certainement augmenter les cotes d’écoute, parce que les gens adorent haïr. Et certains ne se contentent pas de les détester de leur salon… combien de fois a-t-on entendu un comédien dire qu’il avait été insulté par une vielle madame qui ne faisait pas la différence entre la réalité et la fiction? Au moins, dans le cas du comédien, il peut se dire que c’est parce qu’il fait bien son travail qu’il se fait engueuler… et c’est le personnage, et non lui, qu’on hait. Dans le cas de Jo-Eve, c’est ELLE qu’on déteste… ce n’est pas une comédienne, les gens veulent l’étamper dans le mur pour la personne qu’elle est… et non le personnage qu’elle joue.
En fait, les gens ne détestent pas la ''vraie'' Jo-Eve, parce qu’ils ne la connaissent pas… ils haïssent la partie ''bitch'' de Jo-Eve qui s’est éveillée en terrain hostile (habiter 24 heure sur 24 avec des filles qui parlent dans ton dos… ça fait sortir un peu le caractère, non?... ). Mais si certaines personnes ont de la difficulté à faire la différence entre le personnage et le comédien, j’imagine pas ce que c’est de faire la différence entre ''la partie bitch qui a été mise en évidence par le montage'' et ''la vraie Jo-Eve, qui peut sûrement être ben fine’’…
Donc, Jo-Eve, je te souhaite bonne chance pour ton retour dans le monde réel… de toute façon, peu importe ce qui arrive, ne t’en fais pas, parce que l’Empire a de grands projets pour toi (entre autres, une place comme beauté no 6 au Banquier).
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